
Biographie

Les premières années
1843 – 1860
Édouard Tièche naît le 1er juin 1843 à Bévilard. Il est le fils du pasteur du village Abraham Emanuel Tièche (1801-1868) et de Louise Eggimann (1808-1880), ainsi que le neveu du médecin Emanuel Aimé Tièche (1810-1867) de Reconvilier.
La famille, qui vit dans la cure de Bévilard, compte cinq enfants: Marie (1836-1916), Adolphe (1838-1912), Sophie (1841-?), Édouard (1843-1883) et Cécile (1849-1855).
Édouard semble réaliser une partie au moins de sa scolarité à Reconvilier, avant d’être envoyé, à 15 ans, en pension à Bienne, où il fréquente le collège Dufour.
1860 – 1863
Sa santé l’oblige à interrompre ses études. Souffrant de problèmes d’asthme et d’une maladie de la peau, il est envoyé en cure à Loèche et dans les Alpes bernoises. À son retour, il renonce à terminer le collège.
Alors que son frère connaît une brillante carrière d’architecte, Édouard est attiré par la poésie et la littérature, au grand désarroi de son père, qui le voit plutôt dans le notariat ou la droguerie. En désespoir de cause, il le place comme commis à la fabrique d’horlogerie et fonderie Bueche, Boillat & Cie à Reconvilier. Pour le jeune Édouard, qui déteste les chiffres, l’expérience se révèle particulièrement traumatisante. Il n’y passe qu’une saison et en revient plus malade encore.
Dans la cure de Bévilard
1863 – 1868
En 1863, son père accepte qu’il demeure à la cure avec ses parents, le temps qu’il se trouve une autre activité. Il y passe cinq années, se formant par lui-même à la littérature, à l’écriture, à la poésie, à la botanique et à l’entomologie.
Il fréquente très régulièrement Hippolyte Sauvant, l’instituteur du village, son grand ami. Il est aussi proche des frères Léopold-Aurèle (1845-1893) et Léo-Paul (1851-1923) Robert de Bienne, avec lesquels il entretient une correspondance régulière.
Son entrée à la Société jurassienne d’émulation en 1864 lui offre un lieu où il peut s’affirmer et présenter ses travaux. L’essentiel de son œuvre poétique et littéraire date de cette période et quelques-unes de ses poésies paraissent alors pour la première fois dans Les Actes de la Société jurassienne d’émulation et dans la revue lausannoise La Famille.
Parallèlement, il se voue à l’écriture de son journal et se livre à une intense activité botanique, qui le conduit à la constitution d’un herbier de près de 1000 références.

«La terre promise», dans Actes de la Société jurassienne d’émulation, 1864, p. 252.
«Le nénuphar», dans Actes de la Société jurassienne d’émulation, 1864, pp. 252-253.
«Belsatzar», dans Actes de la Société jurassienne d’émulation, 1864, pp. 254-256.
«Le printemps», dans La Famille – Journal pour tous, 1864, p. 186.
«Noël», dans La Famille – Journal pour tous, 1864, pp. 560-561.
«Le vieux tilleul», dans La Famille – Journal pour tous, 1868, pp. 332-333.
«Le vieux tilleul», partition musicale, dans La Famille – Journal pour tous, 1869, p. 137.
«Les cloches du village», dans La Famille – Journal pour tous, 1876, pp. 561-562.
Soirées d’hiver. Poésies, Paris: Librairie Sandoz & Fischbacher; Neuchâtel: Librairie J. Sandoz; Genève: Librairie Desrogis, 1877.
«Mai», dans La Famille – Journal pour tous, 1879, p. 227
«Les Utriculaires» dans Le Rameau de Sapin, Neuchâtel, 1er juillet et 1er août 1882.
Publications posthumes
Christ Hermann, La Flore de la Suisse et ses origines, Édition française traduite par Édouard Tièche, Bâle, Genève, Lyon: H. Georg, libraire-éditeur, 1883.
«Edmond, Comte de Rondchâtel», dans Actes de la Société jurassienne d’émulation, 1943, pp. 115-229
Edmond, Comte de Rondchâtel, précédé de Degoumois Léon, Édouard Tièche, poète jurassien (1843-1883), Bienne: Les Éditions du Chandelier, 1945, pp. 133-257.
Un fonds d’archives privées composé de correspondances, de documents personnels, de manuscrits, etc. a été remis à la Bibliothèque nationale suisse à Berne en 1964. Il est intégré aujourd’hui aux fonds des Archives littéraires suisses, sous la cote ALS-Ms-L-108-111.
Le fonds d’archives du peintre Léo-Paul Robert conservé à la Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel comprend une importante correspondance signée d’Édouard Tièche (Cote LPRO102-1-17).
Degoumois Léon, «Édouard Tièche, poète jurassien (1843-1883)», dans Actes de la Société jurassienne d’émulation, 1943, pp. 23-114.
Degoumois Léon, Édouard Tièche, poète jurassien (1843-1883), suivi de Tièche Édouard, Edmond, Comte de Rondchâtel, Bienne: Les Éditions du Chandelier, 1945, pp. 9-131.
Fuster Charles, «Édouard Tièche, un poète suisse du Jura bernois», dans La Famille – Journal pour tous, 1883, pp. 417-419.
Rossel Virgile, «Édouard Tièche», dans Sammlung Bernischer Biographien, Band 1, Bern: Dalp, 1884, pp. 99-100.
Rossel Virgile, «Les poètes du Jura Bernois», dans La Suisse romande, no 15, 15 août 1885, pp. 748-753.
Rossel Virgile, «Les poètes du Jura bernois – Édouard Tièche» dans Actes de la Société jurassienne d’émulation 1899-1901, 1901, pp. 61-67.
Rossel Virgile, Histoire littéraire de la Suisse romande, Neuchâtel: F. Zahn, libraire-éditeur, 1903, p. 588.
Rossel Virgile, «Les poètes du Jura Bernois», dans La Revue Jurassienne, Moutier, 30 avril 1904.
Simon Robert, «Édouard Tièche», dans Anthologie jurassienne, textes réunis par Pierre-Olivier Walzer, t. 1, Porrentruy: Société jurassienne d’émulation, 1964, pp. 154-161.
De nombreux comptes rendus ont été publiés lors de la sortie de Soirées d’hiver en 1877, dont Kohler Xavier, «Soirées d’hiver, poésies par Édouard Tièche» dans Actes de la Société jurassienne d’émulation 1878, 1879, pp. 218-219.
La Guilde de la vieille ville de Bienne a mis en ligne des biographies d’Abram Emmanuel Tièche et d’Édouard Tièche.