1800 jours de la vie d'Édouard Tièche

Journal d'Édouard Tièche «Dans la cure de Bévilard». Retranscription Laurence Marti

«Pour laisser une trace de mon passage ici bas, je n’aurais qu’à faire […] une vie de moi-même, une sorte de biographie ou de confession où je dirais mes souffrances, mes déboires, le dédale effrayant au travers duquel la Providence me mène».
15 mars 1866

«C’est toujours pour moi un moment de joie que celui où je me prépare à écrire mon journal et malgré l’insignifiance des faits que j’y rapporte c’est pour moi un plaisir fort grand que de relire les articles précédents.»
22 août 1863

«Maintenant je cherche à faire le journal de mon âme et non une simple énumération des faits toujours les mêmes.»
18 janvier 1866

«Mon journal spécialement destiné aux impressions, aux rêves, aux secrets du cœur.»
2 février 1867.

Le poète-botaniste de Bévilard

Qui s’en souvient?
Édouard Tièche naît en 1843 à Bévilard (Jura bernois), où son père est pasteur. De santé fragile, il interrompt ses études et se forme en autodidacte.
Passionné par la poésie, le théâtre, la critique littéraire et la botanique, il se rêve poète, un défi dans un petit village agricole jurassien.
Dès les années 1860, il écrit et publie des poèmes, réunis dans Soirées d’hiver (1877). Ce recueil lui vaut une certaine notoriété, qui s’estompe toutefois peu à peu, malgré l’hommage rendu en 1943 pour le centenaire de sa naissance. La récente redécouverte de son journal personnel invite à poser un nouveau regard sur cette figure singulière et attachante.

Le journal d'Édouard Tièche (photo) a été retranscrit fidèlement par Laurence Marti, historienne.
Signature partielle d'Édouard Tièche, botaniste et poète, telle que l'on peut la voir dans son journal.

Son journal

Rédigé entre 1863 et 1868, les quelque 500 pages de ce document nous permettent de replonger dans ses années de jeunesse.
Nous y découvrons un regard inédit: celui d’un jeune homme de 20 ans, emblématique d’une génération née avec la Suisse de 1848, privilégiée, instruite, nourrie de romantisme, curieuse, mais aussi en quête de repères et en proie au doute dans un monde en changement.
Ce journal représente aujourd’hui une source précieuse, tant sur le plan biographique qu’historique.

En savoir plus

Des publications

Le projet de retranscription du journal a vu le jour en 2017, à la suite de la redécouverte du manuscrit conservé aux Archives littéraires suisses, à Berne. L’intérêt suscité par ce document auprès des habitant·e·s de Bévilard, ainsi que la richesse de son contenu pour l’histoire régionale, nous ont convaincus du bien-fondé d’en publier l’intégralité.

En savoir plus
Laurence Marti, historienne, a retranscrit intégralement le journal d'Édouard Tièche.

L’auteure

Laurence Marti est née et vit encore partiellement à Bévilard. Docteure en sciences sociales, elle mène des recherches depuis une trentaine d’années en tant qu’historienne et sociologue indépendante.
Le Jura bernois représente l’un de ses terrains favoris. Elle a réalisé en 2017 une monographie du village de Bévilard: «Bévilard dans l’histoire», avec Pierre-Yves Moeschler, publié par la Société jurassienne d’émulation. La retranscription du journal d’Édouard Tièche s’inscrit dans sa suite.

Pour plus d’informations sur l’auteure, voir le site

lmrs.ch
La retranscription complète du journal d'Édouard Tièche par Laurence Marti a été rendue possible grâce au soutien de la commune de Valbirse, une commune du Grand Chasseral (Jura bernois, Suisse), la Bourgeoisie de Bévilard, le Conseil du Jura bernois et la Fondation Jan Michalski pour l'écriture et la littérature.

Des soutiens

Ce projet a pu être réalisé grâce à plusieurs appuis financiers, dont celui, majeur, de la commune de Valbirse, à laquelle est intégré aujourd’hui le village de Bévilard. Que ces différentes collectivités soient ici remerciées très sincèrement pour leur soutien et pour leur confiance.
                                       L’auteure et l’éditeur

Commune de Valbirse
Fondation Jan Michalski
Bourgeoisie de Bévilard
SWISSLOS/Conseil du Jura bernois